Le développement durable freiné par le manque de connaissance

Au cœur des préoccupations actuelles, le développement durable émerge de plus en plus comme une priorité incontournable pour les entreprises. Cependant, une étude récente publiée par Evol révèle un constat préoccupant. Les entrepreneurs rencontrent des obstacles significatifs dans leur volonté d’intégrer des pratiques durables, souvent en raison d’un manque de connaissance avec ces enjeux. Réalisée en marge de l’Indice entrepreneurial québécois du Réseau Mentorat, cette étude interroge près de 2000 propriétaires d’entreprises, offrant un aperçu éclairant des défis et des opportunités qui se présentent.

Obstacles à l’intégration du développement durable

Parmi les principales barrières identifiées, le manque d’information se révèle être un frein majeur pour de nombreux entrepreneurs, certains percevant même le développement durable comme non pertinent pour leur domaine d’activité. De plus, une écrasante majorité, soit huit entrepreneurs sur dix, ne sont pas familiers avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU, cadre largement adopté au niveau mondial pour orienter les actions en matière de durabilité.

Dynamiques démographiques et connaissances

L’étude met également en lumière des disparités importantes selon les groupes démographiques. Les femmes, les personnes immigrantes et les jeunes âgé·es de 18 à 35 ans se démarquent par leur niveau de connaissance plus élevé des ODD de l’ONU. Ils et elles sont également plus enclins à intégrer le développement durable dès les premières étapes de la création de leur entreprise, reflétant ainsi une sensibilité accrue à ces enjeux parmi ces groupes.

Focus sur les richesses humaines

Un constat encourageant émerge de l’étude : les entrepreneurs accordent une attention particulière aux pratiques liées aux richesses humaines. Les conditions de travail ainsi que la diversité et l’inclusion sont des domaines où les entreprises semblent avoir intégré des pratiques durables de manière significative, dépassant même les actions entreprises au niveau des opérations et de la gestion des ressources.

Perspectives d’action

Malgré les obstacles, la volonté d’agir est présente : la moitié des entrepreneurs inactifs expriment leur intention de passer à l’action dans un avenir proche. Cette dynamique est particulièrement observée au sein des petites entreprises, représentant une part importante de l’écosystème entrepreneurial québécois.

« Les résultats de cette étude démontrent que des agent·es de changement apparaissent de plus en plus dans le milieu entrepreneurial québécois. Cela dit, il nous apparaît essentiel que tout l’écosystème entrepreneurial continue de poursuivre ses initiatives visant à bien informer et à outiller les entrepreneur·es afin de favoriser leur passage à l’action. Un accompagnement adéquat est également nécessaire, et ce, dès les premières étapes de la création de leur entreprise. C’est ainsi que nous pourrons donner aux entrepreneur·es les moyens de répondre aux défis sociaux, environnementaux et économiques auxquels nous faisons face », mentionne Géraldine Martin, présidente-directrice générale d’Evol.

L’intégration du développement durable dans le tissu entrepreneurial québécois représente un défi majeur, mais également une opportunité de transformation positive. En sensibilisant, en informant et en accompagnant les entrepreneurs, il est possible de créer un écosystème dynamique et résilient, capable de répondre aux défis sociaux, environnementaux et économiques auxquels nous sommes confrontés.

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Article original d’Evol : https://www.evol.ca/salle-de-presse/regard-dd/.