Gaspésie et Sénégal, mêmes défis!
- Publié le 2 juillet 2019
Les 26 et 27 avril derniers, Cotnoir Consultation a participé à l’Université des Clubs Changements Climatiques (U3C) à M’bour au Sénégal organisé par Action Solidaire International (ASI). L’objectif était de partager les bonnes pratiques dans un contexte de lutte aux changements climatiques afin de mettre en place une plateforme nationale pour contrer et s’adapter aux impacts de ce phénomène.
L’événement a réuni sous un même toit les 40 clubs qui avaient été formés et installés antérieurement dans différentes localités du Sénégal. Chaque club devait mettre en œuvre un plan d’action contribuant à l’atténuation et/ou à l’adaptation aux changements climatiques. Ce fut l’occasion d’échanger à propos des actions encourues dans tout le pays et des efforts de sensibilisation auprès de la population.
Pour sa part, Cotnoir Consultation a été invité pour donner une conférence sur les projets entrepris en Gaspésie. Il y a eu la présentation du service de compensation carbone de la Coopérative SARGIM qui a pour but d’offrir à la communauté – citoyens, entreprises, ou autres – la possibilité de calculer et de compenser leur empreinte carbone par la plantation d’arbres. De même pour le projet Synergie Gaspésie, chapeauté par le CIRADD, qui consistait à la mise en place d’un réseau d’entreprises maillées les unes avec les autres par des échanges de matières afin de minimiser les transports et les émissions de gaz à effet de serre.
Avoir l’occasion de côtoyer les Sénégalais, de discuter de leurs défis et de constater l’impact local des changements climatiques, a permis de rappeler qu’il s’agit d’un enjeu global n’épargnant personne.
Que ce soit en Gaspésie ou au Sénégal, les conséquences de nos émissions de gaz à effet de serre sont les mêmes. Et, comme la Gaspésie, les principales industries au Sénégal sont la pêche et le tourisme. Deux secteurs d’activités hautement à risque face aux impacts des changements climatiques.
Étant deux territoires côtiers, l’érosion des berges est une problématique importante amenant son lot d’impacts économiques, par exemple, pour la reconstruction d’infrastructures routières. L’augmentation de l’élévation des mers accentue cette érosion et, par la même occasion, la salinisation des terres pouvant réduire les surfaces cultivables.
Le réchauffement des eaux et, phénomène relié, l’acidification des océans touchent aussi nos deux territoires de façon similaire en perturbant les espèces aquatiques et les réseaux trophiques. Cette perturbation impacte les populations marines menant à des conséquences sociales et économiques pour les acteurs de l’industrie de la pêche.
Et, c’est sans mentionner les problèmes « classiques » de ce dérèglement climatique, comme les canicules plus longues, les inondations plus importantes et les tempêtes plus fréquentes. La Gaspésie et le Sénégal n’y font pas exception.
Bref, que ce soit ici dans notre belle Gaspésie ou dans la splendeur de ce pays africain qu’est le Sénégal, nos deux sociétés devront s’adapter face aux conséquences du réchauffement climatique et agir afin d’atténuer ses effets négatifs.
Les Gaspésiens et les Sénégalais, malgré les centaines et les centaines de kilomètres les séparant, doivent affronter les mêmes défis.